Le fort Kléber... Hier

Le fort Kléber bénéficie d’une très bonne situation par rapport aux infrastructures : à 10mn du centre-ville et de la gare SNCF, à 10mn de l’aéroport d’Entzheim et les bus 208, 209 et 4 relient Wolfisheim à Strasbourg. D’autre part l’accessibilité à Wolfisheim et au fort Kléber sera encore améliorée par la mise en service prochaine de la VLIO et de la COW.

Vue panoramique du fort Kléber de Wolfisheim dans le Bas-Rhin
cliquez pour agrandir l'image Vue panoramique

Historique du Fort Kléber

La guerre de 1870 avait prouvé qu’une simple enceinte fortifiée ne suffisait pas à garantir la sécurité d’une ville. Un nouveau concept de « mise en état de défense » fut alors élaboré : forts détachés, bastionnés et semi enterrés, véritables plates-formes d’artillerie lourde.

Strasbourg devînt donc un « camp retranché », c’est-à-dire une forteresse composée d’une auréole d’ouvrages détachés autour d’un noyau muni d’une enceinte.

Le projet initial prévoyait la construction de 36 forts mais, reculant devant une telle dépense, les prussiens le ramenèrent à 14 forts principaux dont 3 se trouvaient sur la rive droite du Rhin.

Situés entre 4,5 et 8 km en avant de Strasbourg, sur une courbe de près de 33 km, ils pouvaient s’appuyer mutuellement. A fossés secs ou pleins d’eau, de formes presque identiques, ils étaient exclusivement organisés  pour l’artillerie avec de 22 à 36 pièces et contrôlaient tous les accès de la ville.

Fort Kléber de Wolfisheim  en Alsace face à son avenir
cliquez pour agrandir l'image L'entrée du fort Kléber

Construction des forts

 Elle eut lieu entre 1872 et 1875 pour les 12 premiers et entre 1876 et 1882 pour les 2 derniers. Des routes et des lignes de chemin de fer furent construites pour l’acheminement du matériel. Le canal de la Marne au Rhin et celui de la Bruche servirent également à la main-d’œuvre constituée de civils des villages avoisinants les forts. Des souterrains reliaient les forts entre eux et un télégraphe leur permettait de communiquer également avec l’hôtel du gouverneur et la « Feste » de Mutzig.

Sur ces terrains militaires apparaissaient trois types d’essences d’arbres :

  • l’acacia, comme camouflage ou comme obstacles ;
  • le marronnier dont la résistance permettait la construction d’abris ;
  • le noyer pour la fabrication des crosses de fusils.
Emplacement du fort Kléber de Wolfisheim dans la ceinture des forts
Fort Kléber dans la ceinture des forts

Le fort Bismarck

 Achevé en 1875, le fort Bismarck (VI sur le plan ci-contre) fait partie intégrante de l’auréole de fortifications entourant Strasbourg. C’est un ouvrage dit « à fossé sec » et est organisé en véritable batterie d’artillerie (18 pièces).

La partie arrière (côté amis) est aménagée en casernement dans lequel on trouve :

  • un poste de garde ;
  • des chambres ;
  • la chambre du commandant de l’ouvrage.

Au 1er étage :

  • une cuisine ;
  • une paneterie avec un four à pain ;
  • une station de pompage avec réservoirs d’eau ;
  • une infirmerie.

Aux extrémités, se trouvent des latrines avec WC à l’européenne.

Photo aérienne du fort kléber de Wolfisheim en Alsace (67)
cliquez pour agrandir l'image Vue aérienne du Fort Kléber

La partie avant (côté ennemi) comprend :

  • plusieurs abris de piquet destinés à loger l’infanterie, à proximité des parapets de tir, durant un éventuel bombardement;
  • deux cloches observatoires tournant sur 360° et faiblement blindées; - deux soutes à poudre sises sur les flancs de l’ouvrage (capacité de stockage : 37 tonnes) et reliées par des galeries au casernement;
  • plusieurs abris pour pièces d’artillerie;
  • plusieurs petits magasins à poudre ou à charges;
  • des petites pièces, équipées de monte-charges, pour la fabrication des obus.

Les poudrières étaient pourvues d’un système architectural ingénieux pour éviter, en cas d’explosion, que tout le fort ne soit détruit par la compression de l’effet de souffle. Les effectifs étaient importants : 15 officiers et 820 sous-officiers et hommes de troupe. A partir de 1885 les allemands renforcent le fort, compte tenu de l’apparition de nouvelles poudres, et une carapace de béton « non armé » de 2 m d’épaisseur posée sur une assise de sable et à partir de cette date le fort perd son rôle de batterie d’artillerie et est utilisé comme dépôt ou magasin.

Le fort Bismarck devenu fort Kléber, fin 1918, est le seul fort a avoir été occupé, à temps plein et en totalité, par une unité militaire (le CM66) jusqu’au 30 juin 1996.

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