Le fort Kléber... Hier
Le fort Kléber bénéficie d’une très bonne situation par rapport aux infrastructures : à 10mn du centre-ville et de la gare SNCF, à 10mn de l’aéroport d’Entzheim et les bus 208, 209 et 4 relient Wolfisheim à Strasbourg. D’autre part l’accessibilité à Wolfisheim et au fort Kléber sera encore améliorée par la mise en service prochaine de
Historique du Fort Kléber
La guerre de 1870 avait prouvé qu’une simple enceinte fortifiée ne suffisait pas à garantir la sécurité d’une ville. Un nouveau concept de « mise en état de défense » fut alors élaboré : forts détachés, bastionnés et semi enterrés, véritables plates-formes d’artillerie lourde.
Strasbourg devînt donc un « camp retranché », c’est-à-dire une forteresse composée d’une auréole d’ouvrages détachés autour d’un noyau muni d’une enceinte.
Le projet initial prévoyait la construction de 36 forts mais, reculant devant une telle dépense, les prussiens le ramenèrent à 14 forts principaux dont 3 se trouvaient sur la rive droite du Rhin.
Situés entre 4,5 et
Construction des forts
Sur ces terrains militaires apparaissaient trois types d’essences d’arbres :
- l’acacia, comme camouflage ou comme obstacles ;
- le marronnier dont la résistance permettait la construction d’abris ;
- le noyer pour la fabrication des crosses de fusils.
Le fort Bismarck
La partie arrière (côté amis) est aménagée en casernement dans lequel on trouve :
- un poste de garde ;
- des chambres ;
- la chambre du commandant de l’ouvrage.
Au 1er étage :
- une cuisine ;
- une paneterie avec un four à pain ;
- une station de pompage avec réservoirs d’eau ;
- une infirmerie.
Aux extrémités, se trouvent des latrines avec WC à l’européenne.
La partie avant (côté ennemi) comprend :
- plusieurs abris de piquet destinés à loger l’infanterie, à proximité des parapets de tir, durant un éventuel bombardement;
- deux cloches observatoires tournant sur 360° et faiblement blindées; - deux soutes à poudre sises sur les flancs de l’ouvrage (capacité de stockage : 37 tonnes) et reliées par des galeries au casernement;
- plusieurs abris pour pièces d’artillerie;
- plusieurs petits magasins à poudre ou à charges;
- des petites pièces, équipées de monte-charges, pour la fabrication des obus.
Les poudrières étaient pourvues d’un système architectural ingénieux pour éviter, en cas d’explosion, que tout le fort ne soit détruit par la compression de l’effet de souffle. Les effectifs étaient importants : 15 officiers et 820 sous-officiers et hommes de troupe. A partir de 1885 les allemands renforcent le fort, compte tenu de l’apparition de nouvelles poudres, et une carapace de béton « non armé » de 2 m d’épaisseur posée sur une assise de sable et à partir de cette date le fort perd son rôle de batterie d’artillerie et est utilisé comme dépôt ou magasin.
Le fort Bismarck devenu fort Kléber, fin 1918, est le seul fort a avoir été occupé, à temps plein et en totalité, par une unité militaire (le CM66) jusqu’au 30 juin 1996.